• Sortie de Bad 25

    Bad 25 réédition de l'album Bad


    Sortie de Bad 25

    Vingt-cinq ans après, la réédition de l'album Bad relance la «jacksonmania» et justifie la stratégie gagnante des ayants droit.

     

    C'est un disque paru il y a vingt-cinq ans et déjà écoulé à 45 millions d'exemplaires qui (re)fait l'événement. Après l'anniversaire de Thriller en 2007, et avant la réédition de Dangerous en 2016, voici Bad. Sorti le 31 août 1987, l'album marquait le virage rock de Michael Jackson, qui apparaissait en cuir zippé et l'air mauvais sur la pochette. Une photo prise sur le tournage du court-métrage autour du tube Bad, guerre des gangs dans une station de métro à Brooklyn réalisé par Martin Scorsese.

     

    Avec neuf tubes signés Jackson lui-même dont Dirty Diana, The Way You Make Me Feel, Smooth Criminal et Liberian Girl, l'album avait la lourde tâche de succéder à Thriller qui avait battu tous les records de vente cinq ans auparavant. On retrouve le son métallique très marqué années 1980 du disque original, non modifié. L'échec du précédent album,­Michael, a servi de leçon à la fondation Michael Jackson et à Sony Music. Cette fois, les fans vont être ravis: avec les versions de travail, on suit le cheminement du disque.


    Marqué par une discipline délirante dès l'enfance


    «Les chansons naissent dans nos oreilles», s'émerveille Yann Kervarec, patron du site mjfrance.com. On est heureux de découvrir en coulisses un homme qui n'a jamais livré une œuvre inachevée. Nourri par les chorégraphies léchées de Fred Astaire et les morceaux au cordeau de James Brown, marqué par une discipline délirante dès l'enfance, il était sensible à ne pas révéler ses secrets de cuisine. Anecdotiques, les versions en français et en espagnol du single I Just Can't Stop Loving You sont les témoignages d'une époque avant la mondialisation. «Cette chanson inédite va beaucoup plaire en France, qui, avec ses 2500 fans purs et durs, est le troisième marché mondial», explique Richard Lecocq, spécialiste du roi de la pop, pour qui il a longuement travaillé, et patron du site mjdatabank.com. Preuve de sa tardive émancipation, la tournée «Bad» - sa première sans ses frères - est présentée sur un DVD filmé à Wembley devant 72.000 fans, dont Diana et le prince Charles.

    Pour la fondation Estate Michael Jackson, la sortie de cet album est stratégique. Si c'est un succès, Michael Jackson sera, pour la troisième année consécutive, numéro 1 devant Elvis et Marilyn Monroe du palmarès Forbes des stars décédées les plus rentables. Après avoir épongé les dettes abyssales du chanteur, les exécuteurs testamentaires redressent les comptes de façon spectaculaire. D'un côté, la fondation bénéficie des investissements habiles de Michael Jackson, comme le catalogue Sony-ATV, dont elle perçoit 50 % des dividendes. De l'autre, elle est parvenue à faire connaître l'artiste à une nouvelle génération.

    Le nerf de la guerre est le contrat signé avec Sony. En échange de 250 millions de dollars, la maison de disques va sortir dix lignes de produits d'ici à 2017. Bad 25 est la troisième collection. «Michael Jackson conservait toutes ses archives, se faisait tout le temps photographier et filmer. Ce qui est sorti représente 5 % du trésor qu'il a laissé à ses enfants», souligne Richard Lecocq.

    La stratégie est payante. Le confirme aux États-Unis, le show Immortal du Cirque du Soleil. Il débarque en Europe et devrait s'arrêter à Paris au printemps prochain. Puisque Michael Jackson a rapporté plus en trois ans que n'importe quel artiste vivant, on ne voit pas pourquoi on s'arrêterait en si bon chemin.

     

     

    Source: lefigaro.fr


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