• Michael Jackson dessiné par ses fans ou admirateurs

     

    Bon nombre de fans ont été inspirés à dessiner leur artiste préféré d'autres sont de simples admirateurs de l'artiste qu'il était. J'ai donc créé cette rubrique nommé "Fan Arts" qui regroupera les plus beaux dessins et peintures conçus par les fans ou anonymes. Parce que Michael restera toujours une source d'inspiration pour bien des personnes...

     

    Michael Jackson dessiné par ses fans ou admirateurs

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    13 commentaires
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    Vous trouverez ici la liste des futurs programmations de spectacles ou hommages a Michael Jackson avec les dâtes, Villes et lieu de l'évènement pour l'année 2012.



    Mars 2012

     

    Agenda Spectacles Michael Jackson 2012

    Spectacle Forever King Of Pop


     

    • Jeudi 8 Mars 2012 à 20h30 - PARIS au Palais des congrès
    • Vendredi 9 Mars 2012 à 20h30 - PARIS au Palais des congrès
    • Samedi 10 Mars 2012 à 15h00 et 20h30 - PARIS au Palais des congrès
    • Dimanche 11 Mars 2012 à 13h30 et 17h30 - PARIS au Palais des congrès

     

     

    Mai 2012

     

    Agenda Spectacles Michael Jackson 2012

    Spectacle Thriller Live Tour 2012

     

    • Jeudi 3 Mai 2012 à 20h30 - LILLE au Zénith
    • Samedi 5 Mai à 20h00 - BRUXELLES Forest National
    • Dimanche 6 Mai à 20h00 - ANVERS Lotto Arena
    • Mercredi 9 Mai 2012 à 20h30 - AMIENS au Zénith
    • Jeudi 10 Mai 2012 à 20h30 - ORLEANS au Zénith
    • Vendredi 11 Mai 2012 à 20h30 - Le MANS à l'ANTARES
    • Samedi 12 Mai 2012 à 20h30 - ROUEN au Zénith
    • Dimanche 13 Mai 2012 à 19h00 - Le HAVRE Les DOCKS
    • Mardi 15 Mai 2012 à 20h30 - ANGERS à l'AMPHITEA
    • Mercredi 16 Mai 2012 à 20h30 - DIJON au Zénith
    • Vendredi 18 Mai 2012 à 20h30 - CHAMBÉRY LE PHARE
    • Samedi 19 Mai 2012 à 20h30 - GRENOBLE Le SUMMUN
    • Dimanche 20 Mai 2012 à 18h30 - CLERMONT FERRAND au Zénith d'Auvergne
    • Mercredi 23 Mai 2012 à 20h30 - LYON au Hall Tony Garnier
    • Mardi 22 Mai 2012 à 20h30 - LYON au Hall Tony Garnier
    • Vendredi 25 Mai 2012 à 20h30 - NICE au Palais NIKAIA
    • Samedi 26 Mai 2012 à 20h30 - MARSEILLE LE DOME
    • Dimanche 27 Mai 2012 à 18h30 - MONTPELLIER au Zénith Sud
    • Mardi 29 Mai 2012 à 20h30 - TOULOUSE au Zénith
    • Mercredi 30 Mai 2012 à 20h30 - PAU au Zénith
    • Jeudi 31 Mai 2012 à 20h30 - BORDEAUX à la Patinoire



    Juin 2012

     

    Agenda Spectacles Michael Jackson 2012

    Spectacle Thriller Live Tour 2012


     

    • Vendredi 1er Juin 2012 à 20h30 - BOULZAC Le Palio
    • Samedi 2 Juin 2012 à 20h30 - LIMOGES au Zénith
    • Dimanche 3 Juin 2012 à 18h30 - ANGOULÊME Parc des Expo
    • Mardi 5 juin 2012 à 20h30 - NANTES au Zénith
    • Mercredi 6 juin 2012 à 20h30 - RENNES LE LIBERTE
    • Vendredi 8 juin 2012 à 20h30 - CAEN au Zénith
    • Samedi 9 Juin 2012 à 20h30 - PARIS au Zénith
    • Dimanche 10 Juin 2012 à 15h00 - PARIS au Zénith
    • Mardi 12 juin 2012 à 20h30 - EPERNAY Le MILLESIUM
    • Mercredi 13 Juin 2012 à 20h30 - MONTBELIARD L'Axone
    • Jeudi 14 Juin 2012 à 20h30 - STRASBOURG au Zénith
    • Vendredi 15 Juin 2012 à 20h30 - NANCY au Zénith
    • Samedi 16 Juin 2012 à 20h30 - METZ au Palais des Sports
    • Dimanche 17 Juin 2012 à 18h30 - TROYES Le Cube



    Novembre 2012

     

    Agenda Spectacles Michael Jackson 2012

    Spectacle Forever King Of Pop


     

    • Mercredi 14 Novembre 2012 à 20h30 - DIJON au Zénith
    • Jeudi 15 Novembre 2012 à 20h30 - METZ Les Arènes
    • Vendredi 16 Novembre 2012 à 20h30 - AMIENS au Zénith
    • Samedi 17 Novembre 2012 à 20h30 - RENNES Le Liberté
    • Dimanche 18 Novembre 2012 à 17h30 – ORLÉANS au Zénith
    • Mercredi 21 Novembre 2012 à 20h30 - NANTES au Zénith
    • Jeudi 22 Novembre 2012 à 20h30 - BORDEAUX Le Meriadeck
    • Vendredi 23 Novembre 2012 à 20h30 - LA ROCHELLE au Parc Expo
    • Dimanche 25 Novembre 2012 à 17h30 - LYON Halle Tony Garnier
    • Mercredi 28 Novembre 2012 à 20h30 - TOULOUSE au Zénith
    • Jeudi 29 Novembre 2012 à 20h30 - MARSEILLE Le Dome
    • Vendredi 30 Novembre 2012 à 20h30 – MONTPELLIER au Zénith

     

    Decembre 2012

     

    Agenda Spectacles Michael Jackson 2012

    Spectacle Forever King Of Pop


     

    • Samedi 1 Décembre 2012 à 20h30 - NICE Nikaïa
    • Dimanche 2 Décembre 2012 à 17h30 - CHAMBERY Le Phare
    • Mercredi 5 Décembre 2012 à 20h30 - CAEN au Zénith
    • Jeudi 6 Décembre 2012 à 20h30 - ROUEN au Zénith
    • Vendredi 7 Décembre 2012 à 20h30 - LIEVIN Arena Stade Couvert
    • Samedi 8 Décembre 2012 à 20h30 - EPERNEY Millesium
    • Dimanche 9 Décembre 2012 à 17h30 - STRASBOURG au Zénith




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  • Dans le laboratoire de Michael Jackson


    Interview de Matt Forger ingénieur du son sur Bad25

    Michael Jackson (Leave Me Alone) ©MJJ/Sam Emerson


    Pour ses 25 ans, l’album Bad ressort augmenté d’un live et d’inédits bluffants. L’ingénieur du son Matt Forger participa à la genèse du disque et à l’excavation de ses raretés.

    D’un timbre de séraphin fragile, Michael Jackson expliqua un jour la manière dont les chansons lui venaient : « C’est comme se tenir sous un arbre, regarder une feuille tomber et essayer de l’attraper. C’est aussi beau que ça. » Ecouter sa voix ondoyer sur « I’m So Blue », déployer ses ailes sur « Free », se faire irrésistiblement plaintive ou rugueuse sur les inédits de la réédition de Bad conduit au même état d’éblouissement. Un songe où l’on se dit que la Muse n’a jamais délaissé le promeneur lunaire, qu’il continue de vivre à travers ses chansons.
    Sortis à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de l’album, ces nouveaux titres sont notamment disponibles dans un coffret Deluxe incluant une prestation sous adrénaline, inédite elle aussi, filmée en 1988 à Wembley. Enfilés à la suite des standards de l’album, ils forment un chapelet artistique dont la flamboyance dissipe l’ombre longtemps portée sur Bad par le disque phénoménal auquel il succéda.
    Ingénieur du son jacksonien dès les sessions de Thriller, Matt Forger a mis au jour ces morceaux jusqu’ici inconnus. Ses souvenirs ouvrent les portes du « laboratory », ce home-studio où Michael Jackson réalisa les esquisses de Bad.  

    On raconte que Michael, à un moment donné de la période qui suivit Thriller, inscrivit « 100 Millions » sur un bout de papier avant de le coller au miroir de sa salle de bain. L’anecdote est-elle véridique ?

    Vous savez, tout artiste dont l’album récolte un énorme succès désire que le suivant fasse encore mieux. Pour répondre à votre question : oui, c’est vrai, il a bien écrit cela avant de le coller au miroir de la salle de bain. Il l’a fait pour lui-même, afin de s’encourager à travailler mieux et plus dur, pour progresser sur un plan créatif. L’ironie, c’est que ce n’est pas l’album Bad qui se vendit à 100 millions de copies, mais c’est en fait Thriller qui a aujourd’hui dépassé ce chiffre. De manière étrange, le chiffre qu’il avait inscrit a bien été dépassé.

    Vous souvenez-vous du moment où Michael commença à écrire les chansons de Bad ?

    Nous travaillions avec Michael sur un projet intitulé Captain Eo, pour les parcs d’attractions Disney. Il s’agissait d’un film 3D dont la musique était de Michael et dans lequel il jouait. C’est au moment où ces compositions furent achevées que nous avons commencé à travailler sur les chansons de l’album Bad. C’était en été 1985. Nous avons d’abord travaillé sur « Dirty Diana », puis sur « Smooth Criminal ». Ensuite ce fut au tour de la chanson « The Way You Make Me Feel », qui était initialement baptisée « Hot Fever » – mais l’écriture des paroles ayant progressé, l’accroche et le refrain de la chanson en sont devenus le titre. Il faut que vous compreniez que le projet Bad débuta de la façon suivante : j’ai commencé à travailler avec Michael et le musicien John Barnes au studio familial d’Encino en juillet 1985, si mes souvenirs sont exacts. Et Quincy Jones ne commença pas à travailler aux Studios Westlake avant août 1986. J’ai donc travaillé avec Michael pendant une année entière avant que les enregistrements aux Studios Westlake ne débutent en parallèle. Michael passa tout ce temps à développer les chansons, le style de ses productions, les arrangements, les types de sons qu’il voulait. Et tout ceci fut encouragé par Quincy Jones.

    Pouvez-vous nous raconter ce qu’était le « laboratoire » ?

    Le « laboratory » était le nom du studio où je collaborais avec Michael. Il était situé dans sa propriété, dans le quartier d’Encino à Los Angeles. Pendant de nombreuses années il y avait eu là un très petit studio d’enregistrement où Michael et ses frères enregistraient leurs démos. Un peu avant que je ne débute avec Michael sur l’album Bad, il a fait rénover ce studio et y a fait installer un équipement plus moderne, de niveau professionnel. Nous avions donc un studio d’enregistrement à la pointe du progrès. Et Michael adorait expérimenter, il voulait créer des choses nouvelles que personne n’avait entendues avant, à la fois au niveau de la musique et du caractère des sons utilisés. Un grand nombre d’expérimentations furent conduites avec différents équipements. Nous avons beaucoup travaillé avec des samplers, des appareils d’enregistrement, divers équipements musicaux. À cette époque, il y avait notamment un nouvel engin, le Synclavier, un synthétiseur digital capable de faire des samples et de générer des sons pouvant être programmés. Parfois nous allions dans des endroits différents afin d’enregistrer des sons dans des lieux dotés d’attributs sonores particuliers. Et parfois nous dégotions aussi des objets de la vie quotidienne comme une poubelle, un balai ou un morceau de métal, dont nous enregistrions les sons avant de les manipuler pour les rendre originaux et novateurs. Les sons ainsi créés étaient souvent percussifs, de petits bruits secs qui se retrouvèrent par exemple sur les chansons « Bad » et « Speed Demon ». Plus généralement, une grande part de notre travail de production dans le laboratoire consistait à donner corps aux idées originales de Michael. Quand notre part de boulot était faite, on transmettait ensuite à Quincy Jones et à Bruce Swedien aux Studios Westlake, et ils finalisaient la production de l’album.

    À quoi ressemblaient les lieux ?

    Une petite maison, que l’on pourrait qualifier de guesthouse, était située à l’écart du bâtiment principal, à l’arrière de la propriété. Et cette maison fut ensuite convertie pour abriter le studio d’enregistrement de Michael ainsi que le bureau où il gérait ses affaires. L’édifice était superbement décoré, en brique, dans ce style très familier, confortable et vieillot qui est celui des parcs d’attractions Disney. Une grande baie vitrée donnait sur l’extérieur et, en la regardant, on avait l’impression d’observer la vitrine d’un magasin de jouets : elle donnait à voir une mise en scène, un diorama avec de nombreuses poupées et des jouets. Une fois entré dans le bâtiment, vous pénétriez dans la cabine de contrôle du studio, et il y avait d’autres pièces destinées aux musiciens et à l’enregistrement des voix. À coté de la vitrine avec les poupées, il y avait cet espace que l’on appelait le magasin de bonbons, avec plein de variétés de sucreries exposées, de sorte que les enfants qui passaient pouvaient toujours se servir.

    Pouvez-vous nous décrire une séance d’enregistrement typique ?

    Nous étions habituellement deux à travailler au sein du studio : un ingénieur du son et une autre personne, musicien ou programmeur. Bill Bottrell et moi-même nous nous relayions au poste d’ingénieur du son. Les deux musiciens qui s’occupaient des synthés et de la programmation étaient John Barnes et Christopher Currell. Quand nous étions dans le studio et que Michael faisait son apparition, il lançait quelque chose du style : « Aujourd’hui, nous allons travailler sur “The Way You Make Me Feel”, sur “Hot Fever ”, et l’on va travailler les sons de la batterie et de la basse ». Donc ce jour-là on se concentrait sur ces sons spécifiques. Michael nous annonçait à son arrivée ce que serait le programme de la journée, si bien que nous ne savions pas à l’avance ce que nous allions faire un jour donné. Cela faisait partie du défi – Michael se pointait, nous donnait ses instructions et nous commencions à préparer le matériel et à nous enthousiasmer sur le travail de la journée. Nous travaillions toujours très dur, mais en même temps Michael, avec son grand sens de l’humour, veillait toujours à ce que l’atmosphère reste légère et enjouée.

    Quincy Jones déclara qu’il voulait que Michael projette une image plus dure pour Bad. Pensez-vous que cela se reflète dans les chansons du disque ?

    Je crois que si vous écoutez Thriller, la seule chanson qui ait un côté plus tranchant est « Beat It ». Sur les autres titres, le son n’est pas aussi dur, pas aussi agressif. Je pense que Michael voulait façonner son image selon ses propres termes. Il voulait la contrôler au niveau de son apparence et de son style, mais également de sa musique. De nombreuses chansons de l’album Bad ont ainsi un son plus agressif, plus tranchant. Ce rendu particulier des sons et des instruments sur « Smooth Criminal » et les guitares rock de « Dirty Diana » le montrent bien. Il voulait vraiment forger sa propre identité.

    Ce fut donc une orientation prise dès le départ du projet ?

    Plutôt que de changer le style qui l’avait fait connaître, je crois qu’il voulait ajouter une corde à son arc, une autre dimension aux styles de musiques qu’il écrivait déjà. Car il écrivait toujours des chansons et des ballades absolument magnifiques, comme « I Just Can’t Stop Loving You ». Je crois qu’il voulait affirmer qu’il n’était pas juste capable d’écrire de belles ballades et des chansons dansantes, mais qu’il pouvait aussi écrire des chansons dotées d’un côté plus incisif.

    Peut-on dire que l’album est plus rock que les précédents ?

    Je le pense. Il y a une influence plus grande du rock sur beaucoup de chansons.

    Michael chanta un peu différemment sur Bad. Il introduisit de nouveaux artifices vocaux, comme ces « dah » qui ponctuent les couplets de ses morceaux. L’avez-vous entendu travailler ces nouveaux effets, qui n’étaient pas présents sur Thriller ?

    Cela rejoint ce qu’on évoquait précédemment : sa volonté d’élargir le spectre de sa musique et de sa voix, d’y ajouter de nouvelles dimensions. Il commença ainsi à chanter de manière très âpre, très rauque, très agressive sur certaines chansons. Et puis il introduisit plus de verbalisations, des mots d’une nature improvisée qu’il sortait de manière gutturale ou plus émotionnelle suivant le contexte. C’était une façon d’exprimer librement ses émotions. Dans la chanson « Man In The Mirror » revient l’expression « Shamon’ » – et fréquemment les gens se demandaient le sens de cette expression. Michael utilisait ces éléments comme des vecteurs pour exprimer ses émotions, ses sentiments. Certains ont leur origine dans des mots d’argot, ou sont juste des expressions verbales d’un sentiment. Et donc oui, il en faisait beaucoup plus qu’avant. C’était un des domaines dans lesquels il s’était lancé afin d’explorer les caractéristiques de sa voix.

     


    Michael Jackson et Matt Forger
    lors des sessions Thriller.

    ©Matt Forger

    Vous avez commencé à travailler avec Michael à l’époque de Thriller. La relation entre Michael et Quincy Jones changea-t-elle de nature durant les années Bad ?

    Quincy incitait Michael à exercer un contrôle plus important sur sa musique, à écrire des chansons, à affirmer son caractère que ce soit sur un plan personnel ou musical. Et il y eut des moments où… Disons que durant Thriller l’entente était plus harmonieuse. Durant Bad, Michael avait certaines idées bien arrêtées sur son style, ce qui donnait des discussions au cours desquelles Michael affirmait ses opinions. Car le succès de l’album Thriller lui avait donné une grande confiance en lui. Il voulait acquérir plus d’indépendance, devenir plus fort. Et de cette façon il apportait une réponse à Quincy qui l’encourageait à s’affirmer sur un plan individuel et musical.

    La séparation professionnelle entre Michael et Quincy, qui se concrétisa lors de l’album suivant, était donc déjà en germe durant les années Bad ?

    Quincy s’occupait de la musique du film The Wiz lorsqu’il rencontra Michael. The Wiz, dont Diana Ross tenait la vedette, racontait l’histoire du Magicien d’Oz, mais présentée sous la forme d’une comédie musicale se déroulant dans un cadre urbain et moderne. Michael jouait dans ce film et c’est à cette occasion que Quincy le rencontra. Ils se sont liés d’amitié et eurent cette discussion lors de laquelle Michael lui confia être à la recherche d’un producteur afin d’enregistrer son premier album solo qui devait bientôt sortir. Ils s’entendirent très bien et estimèrent qu’un arrangement qui verrait Quincy produire Michael constituerait une combinaison très forte de talents. Mais il existait également une relation d’affaires entre Quincy et Epic, la maison de disques de Michael. Et celle-ci stipulait que Quincy devait produire trois albums. Et trois albums furent produits par Quincy : Off The Wall, Thriller et Bad. Au moment où Bad fut achevé, le contrat de Quincy avec la maison de disques était arrivé à terme. Et je crois que Quincy, sachant pertinemment que Bad serait le dernier volet de cette série de trois albums, encouragea Michael à devenir une personnalité forte. De façon à ce que Michael, à mesure qu’il avancerait dans sa vie et sa carrière, puisse prendre le contrôle de sa propre musique.

    Parlons de la nouvelle réédition de l’album – le projet Bad 25. Comment la succession Jackson l’a-t-elle mis au point et de quelle manière y avez-vous participé ?

    J’ai été contacté à la fois par la succession Jackson et par Sony, qui m’ont expliqué vouloir sortir pour les vingt-cinq ans du disque quelque chose de spécial qui comprendrait toutes les choses qui firent la renommée de Bad. L’album lui-même, évidemment, mais également la tournée Bad qui sillonna le monde durant un an et demi. Comme j’avais énormément travaillé avec Michael sur l’album, on a fait appel à moi afin de passer en revue les chansons. Ces chansons furent ensuite examinées à la fois par Sony et par la succession, et des chansons qui n’étaient jamais sorties auparavant furent choisies. Certaines étaient quasiment achevées – l’enregistrement avait été fait mais elles n’avaient pas été mixées ­­– tandis que d’autres avaient même été mixées mais n’étaient pourtant pas sorties. Il s’agit de chansons que Michael avait présentées à Quincy pour être incluses dans l’album, mais qui furent écartées à l’époque au profit de titres qu’ils estimaient plus forts. On a donc fait appel à moi pour mixer en studio certains de ces titres, et afin que je prépare certains autres pour qu’ils apparaissent sur le deuxième CD regroupant les chansons additionnelles. Une des choses à laquelle moi, la compagnie et tout le monde ont été extrêmement attentifs, c’est que la musique soit présentée d’une manière exactement conforme à ce que désirait Michael à l’époque. Autant que possible, tout ce que nous avons utilisé provient de la période Bad. Rien n’a été enregistré en plus, il n’y a pas eu de manipulation effectuée sur la voix de Michael, pas de traitement du son qui ne remonte à ce qui avait été fait à l’époque. Quelques mixes de ces chansons inédites avaient été réalisés au studio d’Encino mais, étant donné que sur certaines le mix d’époque n’était pas de très grande qualité, on a fait appel à moi pour mixer à nouveau plusieurs de ces chansons. J’ai donc été impliqué tout au long de ce projet, soit en tant que consultant, soit en tant qu’ingénieur du son, soit en tant que mixer. Du fait de ma présence à Encino lorsque ces chansons furent enregistrées, j’ai une compréhension fine de la manière dont Michael voudrait qu’elles sonnent.

    Puisque vous avez passé en revue ces chansons, pouvez-vous nous dire combien de chansons ont été enregistrées par Michael à cette période, entre 1985 et 1987 ? Certains parlent de 62, d’autres de 66 titres ?

    C’est un chiffre qui tourne aux alentours de 60 ou de 70 chansons. Dire qu’il y a 60 ou 70 titres n’est pas représentatif, malgré tout. Car lorsqu’on travaillait sur une musique, très souvent il pouvait au départ n’y avoir qu’une idée, qu’un simple groove – peut-être juste une partie de batterie et de basse. Après quoi si Michael la trouvait marquante il poursuivait son développement et des instruments supplémentaires étaient enregistrés. Et ensuite, finalement, Michael y ajoutait ses prises de voix. Si bien qu’il n’y a pas 60 chansons finies, mais 60 chansons à divers stades de développement. Il est difficile de donner un chiffre précis, mais un grand pourcentage, la moitié ou plus, ne sont que des instrumentaux, et n’ont pas atteint le stade où Michael les a chantées. Il n’y a que quelques chansons qui ont atteint le stade où elles sont dotées de l’ensemble des parties vocales. Et c’était une des choses dont nous étions au courant. Nous savions quelles étaient les chansons complètes au niveau des parties vocales. Car sans cela la chanson ne peut pas être présentée au public, puisqu’il s’agit d’un instrumental sans mélodie, d’où la voix de Michael est absente. L’idée fut donc de trouver des chansons complètes à 100%, exactement comme Michael les avait voulues, ou alors des chansons ayant atteint un stade de finition d’environ 95%. Ainsi, sur une des chansons que j’ai mixée, vous pouvez entendre Michael donner ses instructions aux musiciens ou à celui qui l’assistait, ce qui signifie que sa prestation vocale n’était pas définitive, mais qu’elle en était très proche. Nous avons recherché les chansons les plus abouties dotées de prestations vocales, de façon à ce que le public puisse saisir au mieux ce que Michael voulait présenter.

    Comment pourriez-vous les décrire ?

    « Price Of Fame » est une de ces chansons qui évoquent le genre de choses que vivait Michael. La difficulté d’être pourchassé par les gens, la presse et les paparazzis, cela lui pesait. « I’m So Blue », qui est un morceau mid-tempo, exprime une légère mélancolie. Le titre de la chanson pourrait faire penser que Michael est malheureux, qu’il a le blues, mais c’est un sentiment plus passager… Comme lorsqu’un jour vous vous sentez très heureux et que le lendemain vous êtes plus réservé, plus calme. C’est superbement chanté. « Free » est une autre chanson absolument magnifique, où Michael parle de l’esprit humain lorsqu’il cherche à se libérer. C’est un titre qui vous remonte vraiment le moral : vous pouvez entendre percer la joie dans sa voix. Je suis sûr que les fans de Michael Jackson vont l’adorer, car on y entend Michael à l’époque de sa vie où il était heureux et enjoué.

    « Song Groove (A/K/A Abortion Papers) » est une nouvelle chanson qui risque de faire couler passablement d’encre. On pourrait penser que Michael, en tant qu’ancien témoin de Jéhovah, avait une position plutôt conservatrice vis-à-vis de l’avortement. Michael pensait que les questions importantes devaient être débattues. Comme l’a montré son engagement avec « We Are The Wold » en faveur des personnes affectées par la famine, Michael était très sensible aux souffrances et aux difficultés rencontrées par les gens. Il s’agit d’une exploration des sentiments et des émotions qu’une personne peut éprouver quand elle passe par là. Tout ce que je peux dire, c’est que Michael estimait que le sujet méritait une discussion sérieuse. Et la chanson porte l’espoir qu’il puisse être abordé de cette manière, sans commentaire extrême.

    Vous levez également le voile sur le titre « Al Capone », qui fut une première version de « Smooth Criminal ». Bien que les paroles de « Smooth Criminal » n’évoquent pas la prohibition, il reste quantité de références à ce thème dans le vidéoclip de la chanson.

    Les chansons de Michael subissaient souvent des changements de style en cours de développement. Je vous ai ainsi parlé de « The Way You Make Me Feel » qui s’appelait à la base « Hot Fever », et dont les modifications concernaient uniquement le titre et les paroles. Mais parfois une chanson explorant un sujet donné menait Michael à une autre chanson dont le thème était similaire, mais raffiné et défini avec un angle plus particulier. Et c’est le cas de la chanson « Al Capone ». Dans « Al Capone », Michael parle de quelque chose de très précis, à propos de ce personnage et de son histoire. Pour « Smooth Criminal » le sujet avait évolué, le personnage qu’il avait en tête n’était plus aussi précis, mais néanmoins très intéressant. Comme vous l’avez remarqué et comme en atteste le vidéoclip de « Smooth Criminal », l’influence reste malgré tout très similaire. Michael aimait beaucoup les films et le style de cette période, l’acteur James Cagney qui jouait souvent le rôle du gangster… Michael avait compris à quel point les films qui dépeignaient cette période étaient marquants.

    Lors de la sortie du précédent disque posthume de Michael Jackson (Michael, ndlr), il y eut une controverse concernant la voix de Michael sur trois chansons. De nombreux fans ont établi des comparaisons entre la voix présente et celle d’un imitateur nommé Jason Malachi. Et ils se sont dit que ce n’était pas Michael qui chantait. Quelle est votre opinion à ce sujet ?

    À l’époque, avant que l’album Michael ne sorte, l’Estate et Sony Music m’ont demandé de me rendre au studio où le travail était en cours afin que je puisse écouter et donner mon avis. Et, en me basant sur ma connaissance et ma longue association avec Michael, j’ai estimé que ce que l’on m’a fait entendre était sa voix. L’enregistrement n’était pas de très bonne qualité, il y avait eu un traitement qui altérait la pureté de ses parties vocales. Ce n’était donc pas l’excellente qualité sonore que voulait Michael pour les chansons qu’il sortait. Mais, en effet, selon moi c’était bien la voix de Michael.

    Vous pensez donc catégoriquement que c’est sa voix sur les titres « Breaking News », « Keep Your Head Up » et « Monster » ?

    « Breaking News » fut le titre sur lequel on m’a demandé de me concentrer. Et quand j’ai entendu la manière dont la voix était posée, j’ai su que c’était la voix de Michael, car je l’ai entendue tant de fois durant ces années. Dans le studio, ils m’ont passé à la fois le mix de la chanson avant sa sortie et les parties vocales de Michael. J’ai donc pu écouter deux choses, Michael avec et Michael sans la musique.

    En avez-vous discuté avec d’autres collaborateurs de Michael, et partagent-ils votre opinion ?

    J’ai parlé à Bruce Swedien, l’ingénieur du son qui enregistra les albums de Michael durant tant d’années et il m’a dit qu’à son avis aussi c’était la voix de Michael.

    Lui a-t-on donné à écouter les mêmes choses que vous ?

    Oui. Je sais qu’il y a eu une grande controverse à ce sujet, mais mon opinion fut qu’il s’agissait bien de la voix de Michael.

    Michael Jackson, qui ne savait ni lire ni écrire la musique, enregistrait ses premiers jets sur des enregistreurs portables, en y chantant a cappella sur des cassettes les ébauches de ses chansons. Comment ces enregistrements pourraient-ils être présentés au public ?

    Je sais peu de chose en ce qui concerne ces documents. Je me souviens que nous faisions très fréquemment en studio ce même genre d’enregistrement sur de l’équipement multipiste. Très souvent Michael avait en tête une idée de chanson et voulait l’exprimer. Je me souviens en particulier de l’époque de Thriller, où il utilisait sa voix et chantait en imitant le son de différents instruments, et nous enregistrions ceci sur des bandes où il faisait du beatbox pour la batterie, chantait en imitant la basse, ensuite les guitares, les cordes et les cuivres. Il créait l’arrangement et le son de la chanson en utilisant seulement sa voix. Et nous enregistrions ceci très fréquemment en studio, afin que l’idée de la chanson puisse être présentée à un musicien, pour qu’il puisse comprendre la manière dont il devait jouer sa partie. Quant à ces cassettes dont vous parlez, je sais qu’il procédait effectivement ainsi, mais je ne sais pas ce qui pourrait être fait avec celles-ci en terme de présentation.

    Vous avez travaillé en 2004 sur The Ultimate Collection, un coffret rétrospectif portant sur l’ensemble de la carrière de Michael Jackson. Sur combien de chansons inédites et de démos vous êtes-vous alors penché ?

    Je me souviens avoir passé en revue une centaine de bandes – certaines avec la voix de Michael, d’autres sans. Les meilleures furent choisies pour ce projet qui couvrait l’ensemble de sa carrière. Nous voulions que Michael soit plus impliqué, mais il était très pris par d’autres engagements. Il a examiné ce qui avait été assemblé et donna son approbation finale au projet. Je sais qu’à l’avenir d’autres chansons sortiront, mais avant que cela n’ait lieu il faut qu’un travail plus important de recherche dans les archives soit effectué.

     

    Interview de Matt Forger ingénieur du son sur Bad25

    Michael au studio Westlake ©MJJ


    La chanson de Bad qui vous a le plus marqué ?

    J’ai travaillé sur la plupart des chansons de l’album et cependant la chanson que je préfère n’a pas été écrite par Michael, mais par Siedah Garrett et Glen Ballard. « Man In The Mirror » représente pour moi le mieux Michael, ses émotions, la personne qu’il était et la façon dont il percevait le monde. Michael voyait le monde comme un endroit qui pourrait être tellement meilleur que ce qu’il est aujourd’hui. Michael voyait les gens qui meurent de faim en Afrique, les guerres, les crimes, toutes ces choses affreuses. Nous en parlions et il se demandait : « Pourquoi les choses devraient-elles demeurer ainsi ? Les gens ne pourraient-ils pas mieux se comporter ? » Le monde pourrait être tellement meilleur si les gens faisaient leur examen de conscience et se concentraient sur les choses essentielles. Et quelle meilleure manière d’exprimer ceci que de dire : « Si tu veux faire du monde un meilleur endroit, regarde dans le miroir et tu verras la personne qui doit changer » ? C’est quelque chose de personnel et de très puissant. À chaque fois que j’y pense cela me remue. C’est exactement cela qu’était Michael. Quelqu’un qui aimait le monde, l’humanité, l’environnement – et c’est ce qui me reste en tête quand j’écoute tous ces morceaux.

     

    Interview Michel Danzer

    Michael Jackson, Bad 25th Anniversary Edition (Sony)
    Michael Jackson, Michael Jackson Live At Wembley 7.16.1988 DVD (Sony)
    www.michaeljackson.com

     

    Source:vibrationsmusic.com

     

     


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  • Michael Jackson n'a plus de secret pour vous ? Pas si sûr...


     

    Nous avons déjà pas mal parlé ici du documentaire que Spike Lee a consacré à Michael Jackson pour les 25 ans de la sortie de son album événement, Bad. Il a été montré au dernier festival de Venise (hors compétition) et sera diffusé jeudi soir aux Etats-Unis, sur la chaîne ABC. Sa première bande-annonce vient de tomber, et le metteur en scène, qui connaissait bien MJ depuis le tournage du clip They don't really care about us, promet des surprises. "La musique, vous la connaissez. Mais pas l'histoire qui se cache derrière cet album". Un extrait culte du clip Smooth Criminal, où le Roi de la Pop se penche avec ses danseurs, est tout de suite suivi du commentaire : "Vous voulez savoir comment c'était fait ?". En bref, Lee assure que même les fans de Michael Jackson vont découvrir des images et des anecdotes inédites grâce à son film.

    En France, Bad 25 n'a pas de date de sortie au cinéma. Mais si le documentaire cartonne à la télévision américaine, on peut espérer le découvrir rapidement en DVD ou diffusé sur le petit écran chez nous...

     

    Source: premiere.fr


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